La numérisation gagne de plus en plus de terrain dans le monde professionnel de nos jours. La tendance se penche vers le numérique et c'est irréversible. La sécurité des données est essentielle, c’est pourquoi la data management (gestion des données) et la data governance (gouvernance des données) sont des concepts qu’il faut à tout prix maîtriser. On pense souvent à tort que ces deux termes sont interchangeables. Mais en faisant attention à leurs définitions, on s’aperçoit que leurs différences sont importantes. Les confusions ne sont pas difficiles à lever.

Différence dans les missions

Pour expliquer la différence entre les missions de la data management et de la data governance, l’illustration la plus populaire est probablement celle du « cheval et de la carriole ». Le data management serait le cheval et le data governance la carriole. Cette image est fidèle à la réalité. En effet, comme le cheval et la carriole, ces deux concepts sont indissociables. L’une ne va pas sans l’autre, mais chacune sa mission ! La data management consiste à acquérir et à organiser l’ensemble des informations de l’entreprise (sous forme de données). Pour cela, le data manager devra concevoir et mettre en place une architecture SI (Système d’Information) avec des processus permettant de collecter, sécuriser, stocker et exploiter les données de l’entreprise. Il devra effectuer régulièrement ces tâches tout au long des cycles de vie des données. Il s’agit de mettre les données à la disposition des décideurs pour que ces derniers en fassent les meilleurs usages.

La data governance, quant à elle, a pour mission d’installer les procédures nécessaires permettant une bonne gestion des données. Elle dirige la data management et cherche à extraire la valeur des données. Elle sert donc à trouver des réponses à des questions comme : «  Comment créer de la valeur avec les données que l’entreprise gère ? Comment utiliser les données pour servir la politique et la stratégie concernant l’information ? » Pour de plus amples informations, cliquez ici.

Différence dans les parties prenantes impliquées

Une différence majeure à souligner aussi, c’est que la data governance va au-delà de l’informatique. Elle exige la participation de toutes les parties prenantes. Elle concerne tout d’abord la politique de l’entreprise sur la gestion des informations et la manière de les valoriser. Ainsi les décideurs sont tous impliqués. Tous les services au sein de l’entreprise reçoivent et envoient des données tous les jours. Ils sont donc tous concernés par la data governance. Elle regroupe toutes les procédures utiles pour assurer la qualité des données dans toute l’entreprise. Elle offre une base stratégique à la gestion des données. Les décisions prises dépendent de la politique adoptée en matière de gestion des données. Les initiatives commencent donc par les dirigeants et les cadres et aboutissent aux responsables dans les différents services qu’ils soient directement impliqués dans la manipulation des outils de gestion de données ou non.

La data management ne concerne que les informaticiens, car les tâches à faire ne touchent que les données informatiques et la manière de les manipuler.

Différence dans les compétences requises

Les compétences requises pour la data governance sont plus « humaines » que celles requises pour la data management. En effet, cette dernière est un domaine purement technique. Elle nécessite la manipulation d’outils informatiques sophistiqués et requiert des compétences en informatiques poussées, surtout en gestion de réseaux informatiques.

Pour diriger un projet data governance, il faut avoir des compétences en coordination d’équipes, car tous les services de l’entreprise devront suivre un plan d’action précis tout en se focalisant sur la stratégie adoptée. Ainsi, le chef de projet en data governance doit savoir animer les « communautés métiers ». Il sera la personne privilégiée des équipes sur les sujets transverses concernant les données. Il doit aussi maîtriser le déploiement de la « road map » de gouvernance des données. Savoir proposer des indicateurs de performance est aussi très utile. Il faut donc des compétences en gestion de ressources humaines et de pilotage de projet.

Différences dans les outils nécessaires

Les outils nécessaires pour mener à bien la gouvernance des données ont été conçus pour faciliter la mise en œuvre de la politique et des stratégies adoptées sur la gestion des données. Ce sont donc en grande partie des outils méthodologiques permettant de suivre l’avancée du projet dans le temps, comme le tableau de bord, la road map, etc.

La boîte à outils du manager de données quant à elle contient les instruments requis pour manipuler les données informatiques. Les managers peuvent avoir des outils différents. Cela dit, parmi les outils de base, on trouve généralement un logiciel de développement et de surveillance de la base de données. Il lui faut aussi une « solution de migration » des données vers le cloud ainsi qu’un logiciel de préparation des données. Ce sont des outils que seuls les informaticiens de l’entreprise peuvent maîtriser.